Comment Mother of Pearl est passée à un modèle économique plus durable

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Par Bella Webb

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Quand Amy Powney avait 11 ans, ses parents ont vendu leur maison et ont déménagé hors réseau, troquant l'eau et l'électricité faciles d'accès contre un puits privé et une éolienne domestique. Beaucoup pensent que cette éducation a enflammé la passion du designer et activiste pour le développement durable. Elle dit que cela a eu l'effet inverse.

« Cette expérience m'a permis de comprendre d'où venaient les choses – qu'on ne pouvait pas simplement appuyer sur un interrupteur pour l'électricité ou l'eau – mais cela m'a aussi rendue obsédée par l'idée de m'intégrer », explique-t-elle. "En tant qu'adolescent, cela signifiait utiliser la mode comme un moyen d'accéder au statut."

Aujourd'hui, Powney est directrice créative et copropriétaire de la marque de mode britannique Mother of Pearl, fondée par sa copropriétaire Maia Norman en 2002. À l'époque, la marque était connue pour ses collaborations avec des artistes et ses imprimés audacieux. . La durabilité ne faisait pas partie de l'ADN de Mother of Pearl, mais il s'agissait d'un petit label indépendant qui s'orientait vers la production locale. Aujourd'hui, sa base est le « design contemporain et responsable », qui se traduit par des vêtements pour femmes relativement sobres et minimalistes fabriqués à partir de matériaux naturels, allant de 75 £ pour un t-shirt de base à 650 £ pour un manteau en laine orné des fausses perles emblématiques de la marque. épaules. Powney a rejoint l'entreprise en 2006 en tant qu'assistant de studio, passant par des postes de gestion de bureau et de développement avant de finalement assumer la conception et la direction.

Les entreprises de mode, de Vivobarefoot à Finisterre, optent pour des levées de capitaux plus modestes, dépassant l'idée selon laquelle plus c'est gros, mieux c'est, pour évoluer selon leurs propres conditions.

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L'intérêt de Powney pour le développement durable est apparu plus tard, lorsqu'elle a commencé à étudier la relation entre les sous-cultures de la mode, les chaînes d'approvisionnement et le monde naturel à l'université. C'est désormais le fondement de son travail.

Plus tôt cette année, Mother of Pearl a fait l'objet d'un documentaire intitulé Fashion Reimagined, qui suit Powney dans son parcours de 18 mois pour créer la première collection durable de la marque en 2018. Il couvre de nombreux défis majeurs en matière de développement durable: comment assurer la transparence de la chaîne d'approvisionnement, réduire les émissions de carbone et abandonner les vêtements synthétiques saisonniers prédestinés à l’obsolescence. Mais il raconte également l'histoire de la croissance personnelle de Powney en tant que leader, devenant plus confiante en ses instincts alors qu'elle remet en question le statu quo d'une industrie préoccupée par le statut et combat l'anxiété de vendre des vêtements sur une planète en feu.

Le documentaire Fashion Reimagined publié plus tôt cette année retrace la tentative de Powney de créer une collection durable du champ au vêtement fini, et de transformer Mother of Pearl en une entreprise plus responsable.

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Au fil des années, cela s’est traduit par des changements à la fois esthétiques et commerciaux. Depuis le documentaire, Powney s'est concentré sur le recalibrage du modèle financier de l'entreprise pour permettre des choix plus durables. « Notre propre site de commerce électronique s'est développé depuis que nous avons commencé dans cette voie, parce que les gens sont plus intéressés par l'histoire et y sont plus connectés », explique Powney.

Le chiffre d’affaires brut a augmenté de 40 % entre 2020 et 2021, malgré la réduction du chiffre d’affaires par la pandémie. Depuis, ce chiffre a encore augmenté de 30 pour cent. La croissance des commandes client a connu un succès similaire, augmentant de 27 pour cent au cours de l’année jusqu’en 2021, de 32 pour cent supplémentaires au cours de l’année jusqu’en 2022 et de 8 pour cent au cours de l’année jusqu’à présent pour 2023.

Les créations de Mother of Pearl sont également devenues plus cohérentes et moins orientées vers les tendances, ses chaînes d'approvisionnement ont été raccourcies et ses fournisseurs démasqués, et la marque s'est retirée du calendrier de la mode dans le but de poursuivre une croissance plus lente et plus durable.